Juffern: Restauration et finition de A à Z

70 ans d’activité

En 1957, Ferdinand Juffern créait sa propre entreprise éponyme, active avec seulement quelques hommes dans la peinture, la tapisserie, la décoration et les revêtements de sol. A son décès dans les années ‘80, son fils Léo reprenait le flambeau. Désireux de sécuriser l’avenir de l’entreprise familiale, ce dernier allait faire le choix d’élargir ses effectifs afin d’accroître le volume d’activités. La notoriété et la réputation de Juffern dans les activités de base précitées, désormais agrémentées de quelques petites ‘dérives’ du métier, comme le crépi, le plafonnage ou la rénovation du béton, n’étaient plus à faire et la voie vers un avenir radieux dans la continuité semblait toute tracée. Mais c’était sans compter l’arrivée il y a bientôt 10 ans du fils de Léo, Laurent Juffern…

Visionnaire

"Etant bercé depuis le plus jeune âge dans le domaine de la construction et l’entreprenariat, j'ai très vite ressenti que rester figé dans un seul secteur de la construction allait tôt ou tard compromettre les activités de la société ou allait nous restreindre à un point qu'on allait presque devoir rétrécir la taille de celle-ci. Dès l’âge de 18 ans, j’ai pris la décision de reprendre un jour l’entreprise. J’avais alors développé la vision d’une entreprise qui ferait tout de A à Z, depuis la planification jusqu’à la dernière des finitions. Intéressé par la menuiserie et la construction générale, j’ai aussi toujours développé une attirance pour le patrimoine historique et sa restauration, avec l’envie d’associer à l’enveloppe historique des bâtiments des aménagements intérieurs plus contemporains", explique Laurent Juffern, aujourd’hui ‘aux rênes’ de la société qui, outre son siège eupenois, possède également une succursale à Bruxelles.

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Nouvelles disciplines

"Ayant pu compter sur l’appui de mon père pour préparer quelque peu le terrain et, surtout, nos collaborateurs – des fidèles de longue date chez qui ces envies d’élargissement auraient pu générer certaines réticences –, j’ai donc commencé à orienter la société vers de nouvelles disciplines, complémentaires à nos activités de base, comme le stucage, la restauration de façades, les décors en staff, les travaux de dorure et faux marbres dans la sphère de la rénovation et restauration de bâtiments historiques, mais aussi l’architecture d’intérieur, la menuiserie et l’ébénisterie, les travaux d’enduit, le carrelage et la maçonnerie dans la sphère de la finition", ajoute Laurent.

Reprises et agréations

Après avoir repris plusieurs entreprises, comme des menuiseries et un cuisiniste entre autres, Juffern est aujourd’hui devenue une entreprise générale spécialisée dans les projets de finition de A à Z ainsi que dans la restauration de bâtiments historiques. "Nous avons en effet obtenu des agréations importantes dans tous les domaines et notamment la classe 5 et bientôt 6 en matière d’entreprise générale ainsi que, surtout, la classe 5 – et nous avisons la 6 également – au niveau de la D24, l’agréation indispensable pour la restauration d’édifices historiques (prestigieux)", précise Laurent.

Une entreprise familiale à taille humaine

Forte aujourd’hui d’une cinquantaine de collaborateurs, dont une dizaine dans les bureaux, autour desquels gravitent 100 à 150 sous-traitants, l’entreprise Juffern met toutefois un point d’honneur à garder une âme familiale, prônant le dialogue et veillant au bien-être de ses collaborateurs. "La philosophie globale de l’entreprise, c'est assurer la qualité de tous les projets quels qu’ils soient, tant les marchés publics que les demandes des particuliers, pour au final prioriser le contentement du client. Nous faisons de notre mieux pour ne pas laisser ce dernier sur sa faim.

Un interlocuteur unique

Outre un personnel fidèle, chevronné et spécialisé ainsi qu’une réputation bien établie, Juffern peut faire valoir un maître atout dans le secteur. "Nous sommes en effet une des rares entreprises de la région à pouvoir officier comme une entreprise générale, au sens propre du terme, à savoir une entreprise qui peut réaliser tout projet de restauration ou de rénovation de A à Z, sous l’approche de la finition en proposant tous les corps de métiers à cet effet, contrairement aux autres entreprises générales disposant plutôt du personnel approprié pour le gros-œuvre. Telle est la différence et c’est là notre atout majeur. Ce qui fait de nous un interlocuteur unique pour tous les travaux, depuis la planification de l’architecture d’intérieur et de cuisines, par exemple, jusqu’aux interventions les plus pointues pour restaurer des édifices historiques et leur mobilier à l’identique, par exemple. Evidemment, disposer d’agréations de haut vol comme la D24, dont nous avons déjà parlé, constitue aussi un autre atout majeur."

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L’avenir

Afin de mettre encore mieux à profit ses différents atouts et continuer à grandir, l’entreprise envisage de déménager vers des installations plus spacieuses dans un avenir très proche, comme nous l’explique Laurent. "Nous commencions en effet à nous sentir quelque peu à l’étroit dans nos installations actuelles, c’est pourquoi nous envisageons de déménager très prochainement. La meilleure solution dans cette optique, soit trouver un bien répondant à nos attentes soit faire construire un tel bâtiment, est cependant encore à l’étude. Différentes possibilités sont sur la table mais, quoi qu’il en soit, le nouveau site nous permettra d’installer nos bureaux, mais aussi et surtout les ateliers de tous nos métiers, quelque peu éparpillés suite aux différentes reprises. Outre les divers ateliers pour la menuiserie, l’ébénisterie, le pistolage et sablage ou encore les revêtements de sols, ce nouveau site permettra aussi d’accueillir de nouveaux métiers complémentaires vers lesquels s’oriente mon intérêt, comme la ferronnerie d’art par exemple."

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Un projet éloquent

Quoi de mieux qu’un projet pour dépeindre le savoir-faire d’une entreprise? Même s’il aurait pu aborder d’autres projets peut-être plus prestigieux comme l’Abbaye de la Paix-Dieu à Amay ou le Château de Laeken, Laurent Juffern a choisi, pour conclure, de nous présenter un projet qui l’emplit de fierté et parce qu’il met en valeur les différentes cordes que l’entreprise a à son arc. "Après plus de deux ans et demi vient de s’achever fin novembre dernier la restauration pour l’Administration communale de Thimister-Clermont de l'église Saint-Jacques-Le-Majeur à Clermont-sur-Berwinne, près d’Aubel. Il s’agit d’un projet formidable car, hormis les stucs, nous nous sommes chargés de la rénovation-restauration de pratiquement tout l’intérieur, en ce compris les enduits, les peintures, les menuiseries intérieures ainsi que la restauration des autels à l’identique, dorures et faux marbres inclus.

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Le principal défi dans ce projet concernait les sels omniprésents dans la maçonnerie, créant des boursouflures et lacérations dans les enduits et peintures au niveau notamment des battées de fenêtre et des voûtes. Vu qu’il est très compliqué de bloquer ces sels, il s’est avéré préférable d’utiliser des produits respirants qui permettent de les faire ressortir sans faire écailler les enduits et peintures. Nous avons aussi dû relever un autre défi imprévu, à savoir la moisissure qui rongeait les lambris. Cela nous a demandé de démonter les bancs adjacents à ces lambris, révélant un assemblage spécifique que nous avons pu démonter et remonter, et parfois même recréer grâce à l’expertise de nos artisans. Bref, un projet de rénovation avec ses ‘aléas classiques’, et dont le résultat vaut assurément le détour. L’expérience visuelle valant mieux que 1.000 mots, n’hésitez pas à aller l’admirer de vos propres yeux", invite Laurent Juffern.