La Godshuis à Anvers a bénéficié d’une nouvelle interprétation sociale. Grâce à une réaffectation respectueuse et durable, le complexe a été préparé pour accueillir son nouvel exploitant: ‘Beschut Wonen’, un organisme d'aide sociale qui s'adresse aux personnes souffrant de vulnérabilité mentale.
En 1504, Jan van der Biest, marchand tanneur et échevin de la ville d'Anvers, cédait partiellement sa maison dans la Falconrui à des femmes âgées et pauvres. Au fil du temps, cette ‘Godshuis’ (Maison de Dieu) a connu plusieurs utilisations. Mais le bâtiment, désaffecté depuis la moitié du 20ème siècle, se délabrait. Son propriétaire, le CPAS d’Anvers, a décidé de le restaurer et réhabiliter pour en faire la nouvelle adresse de l’association Beschut Wonen, qui a reçu le site sur base d'un bail emphytéotique.
Le concept repose sur une ouverture publique réduite au fur et à mesure que l’on avance dans le site. Côté rue ont plutôt été installées des fonctions publiques devant impliquer le voisinage dans le fonctionnement de la Godshuis. Un bar a ainsi été aménagé à l’extrémité de l’aile ouest. Tandis que la chapelle accueille une salle polyvalente.
A l’arrière du site se trouvent les bureaux et salles de consultation plus privées. C'est précisément grâce à cette multiplicité de couches que les ‘résidents’ de Beschut Wonen peuvent frapper librement à la porte pour établir un contact social et obtenir les conseils nécessaires sans que tout le voisinage sache qui est à la porte et pourquoi.
À mi-chemin de la transition progressive de l’espace public vers l’espace privé a été réalisé un nouveau volume. Celui-ci renforce la cohérence entre les deux nefs opposées, optimise les espaces et contribue à la flexibilité du monument en termes d'utilisation et d'accessibilité. Sur la base du rythme des façades existantes, le nouveau volume a été rendu aussi étroit que possible afin de permettre à la zone d'être utilisée uniquement comme espace de circulation et de garantir sa transparence.
